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samedi 4 octobre 2014

Judo en Marche : L'art de la réussite.

Un Dojo n'est pas un lieu comme un autre, ni une enceinte sportive comme les autres. Il y règne une atmosphère particulière, quasi religieuse, baignée dans une sérénité et un respect qui transpire dans chaque geste, dans chaque parole.
Cette visite chez les judokas de Judo en Marche est une vraie découverte, pas seulement sportive, spirituelle également, tant ce sport, au delà de la discipline que nous connaissons et regardons, essentiellement durant les Jeux Olympiques, représente pour ses adeptes un art de vivre, qui se cultive également bien au delà des tatamis.
A la salle René Adenis, avant de parler de Koka ou de Yuko, des mots pourtant familiers à nos oreilles, mais dont nous ne connaissons pas la signification réelle, on apprend le respect... Au fond de la salle, installée comme une idole, le portrait de Jigoro Kano, l'inventeur du judo ; à ses côtés, le code moral du Judo, crée lui, par un français, Bernard Midan, qui codifie la pratique de ce sport autour de huit piliers : la politesse, le courage, la sincérité, l'honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi, l'amitié.

"Le judo, c'est avant tout un moyen d'éducation du corps et de l'esprit", rappelle William Chatain, président du club Judo en Marche, nouvellement entré dans ses fonctions cette saison, et qui insiste beaucoup sur cette notion dans sa démarche. "Des parents viennent me voir en me disant, vous n'y arriverez pas avec mon enfant, il est turbulent... A l'arrivée, ces mêmes parents sont étonnés de ce que le judo peut apporter à leurs enfants", ajoute-t-il.

C'est cette sphère éducative qui compose le fil conducteur d'un club riche en licenciés, près de 120 cette année, dont 80 % de moins de 15 ans. C'est dire la popularité de la discipline et la qualité d'un encadrement envié dans la région.
Et quand on sait qu'un second club de judo existe à Aubusson, sous l'égide de l'Amicale Laïque, pour près d'une cinquantaine de licenciés,on peut dès lors potentialiser le poids de ce sport en ville.
Et le président de rappeller que quelques années en arrière, Judo en Marche comptait 200 licenciés !

"Notre club est le 1er club creusois en terme de licenciés, et le 3ème de la région", se félicite William Chatain qui aime à rappeler que même si son club est tourné vers la compétition, il n'en demeure pas moins régner dans les rangs une très belle ambiance, conviviale, familiale, sans "prise de tête", lui qui oeuvre en coulisses avec ses collègues de l'Amicale Laïque pour un rapprochement entre les deux clubs.

"Une judoka potentiellement éligible au Pôle France"

Judo en Marche, ce n'est pas que le club de la ville d'Aubusson, c'est une structure beaucoup plus large qui s'étend sur une grande partie du territoire. Le club anime ainsi également des séances d'entraînement, principalement ciblés auprès du jeune public, à Bellegarde en Marche, mais aussi à Pontarion et Jarnages.
Pour assurer une telle latitude de séances, le club a le privilège de disposer de deux professeurs d'excellente qualité : Mélanie Bialoux, diplômée d'Etat, par ailleurs, travaillant à temps plein auprès du club, mais également René Bouchaud, 6ème DAN, une rareté, puisque seulement deux dans le département et une petite poignée à l'échelle régionale.
En outre, William Chatain précise que Mélanie Bialoux assure également la présence du judo dans les établissements scolaires, à l'école primaire de Jarnages, mais aussi au collège de Parsac, pour un maillage territorial bien orchestré par le club.

"Bien sûr, l'emploi de Mélanie est aidé par la Région, mais cette aide est conditionnée et par la présence de nos licenciés sur les compétitions, mais aussi sur les résultats que nous obtenons. Nous avons une obligation sur ces deux points", nous explique William Chatain qui peut s’enorgueillir de résultats probants de plusieurs de ses judokas, ainsi, cite-t-il Gabrielle Rougeot, âgée de 16 ans, récemment qualifiée aux championnats de France, qui durant la saison écoulée aura remporté un tournoi national. "Gabrielle quitte le club pour en intégrer un autre à Limoges pour davantage d'exposition, c'est une jeune fille qui a été repérée et qui peut potentiellement intégrer un Pôle espoir !", nous explique-t-on au sein du club.

Un club qui se veut surtout un tremplin pour promouvoir sa jeunesse. Le président le voit comme la reconnaissance d'une qualité de travail et d'encadrement : "Nous ne sommes pas là pour brider nos jeunes, nous voulons les emmener jusqu'à la ceinture noire, et leur permettre d'intégrer des structures plus importantes dès que nous savons devenir trop petits pour leur progression."

Une démarche pleine d'humilité, assurément tournée vers la réussite des jeunes éléments. C'est pourquoi chaque année, les aubussonnais se distinguent dans les petites catégories, avec plusieurs podiums régionaux.

Une réussite qui tient aussi à la qualité de la structure qu'est la Maison des Sports et de la Danse ; "le deuxième plus beau Dojo creusois, après celui de Boussac. Cette stucture en permettant la rencontre de plusieurs sports, est créatrice de convivialité mais aussi de transversalité : un papa qui fait de la muscu a découvert le judo pour son fils..."

Oui, décidément pour que la réussite soit un art, il faut que tous les éléments la permettant soient réunis, et à Judo en Marche, c'est incontestablement le cas.

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