Avec cette rencontre, chez le promu, les tapissiers avaient l'opportunité d'évacuer la déception liée à l'élimination sur tapis vert, en coupe de France. Pour autant, les aubussonnais ne partirent pas la fleur au fusil, parfaitement conscients que nombre d'entre eux découvraient ce niveau de la compétition, mais avec l'ambition légitime de prouver que les bonnes prestations enregistrées durant la préparation, particulièrement, sur le plan du jeu, pouvaient trouver un prolongement dans le vif de la compétition, quand bien même lors d'un match à l'extérieur, chez un promu désireux de démarrer idéalement devant son public.
Pour Julien Richin également, c'était une première à ce niveau, mais ce dernier, ambitieux, et loin d'être complexé par l'enjeu de cette rencontre inaugurale, exhorta ces joueurs à se montrer entreprenants, dans une première mi-temps rythmée, durant laquelle les deux équipes s'appliquaient à ressortir le ballon proprement et à le faire circuler avec l'intention de porter le danger dans le camp adverse.
A ce jeu, Donzenac se montrera d'abord le plus pressant, se créant deux situations plutôt chaudes, et il faudra toute la maestria de Mathieu Soulière pour empêcher les corréziens d'ouvrir la marque. Côté tapissier, l'homme en forme du moment, Jérémy Nury, auteur de 5 des 10 buts inscrits par les aubussonnais à St Germain, aura deux occasions qu'il ne parviendra toutefois pas à convertir.
On s'acheminait tranquillement vers un score nul et vierge à la mi-temps, lorsque dans les arrêts de jeu, les joueurs de Donzenac, sur une faute manifeste de concentration, trouvèrent la faille dans l'arrière garde aubussonnaise, pour aller cueillir un avantage inespéré à la pause.
Du jeu, des buts, mais... de l'inexpérience et une défaite à l'arrivée.
Sans doute le coach aubussonnais qui n'a que peu goûté à une telle erreur à un moment aussi crucial de la rencontre, parvînt à trouver les bons mots pour regonfler ses troupes, car dès la reprise, entreprenants, les tapissiers égalisèrent par l'intermédiaire du goléador maison, Jérémy Nury.
A 1-1, dès le retour des vestiaires, on se dit que les verts sont bien lancés, et vont pouvoir plus aisément dérouler leur football.
Las ! Dès le coup d'envoi, sur une nouvelle erreur de concentration, Donzenac reprend l'avantage, mettant son adversaire dans des dispositions psychologiques des plus délicates.
Pourtant, loin de se décourager, l'EFA, opiniâtre, courageuse et volontaire, repart au combat avec la ferme intention de ne pas repartir bredouille de ce voyage en Corrèze, et c'est justement Jérémy Nury (encore lui) qui permet à nouveau à son équipe de revenir à la marque.
Bien remis en selle, les aubussonnais, refusant de se satisfaire de ce résultat nul, retournent à l'abordage du but corrézien, multipliant les bonnes séquences de jeu, face à un adversaire plus expérimenté, qui saura faire le dos rond pour venir crucifier les jeunes creusois en fin de match et glaner un précieux succès sur le score de 3-2.
Les aubussonnais pourront nourrir de gros regrets au terme d'un match de belle facture cependant, durant lequel les tapissiers n'ont pas démérité, mais qui aura mis en exergue des problèmes récurrents de concentration, sans doute liés à l'inexpérience d'un groupe pas encore rompu aux joutes de ce niveau.
L'EFA s'est néanmoins pleinement rassurée sur le plan du jeu, mais devra travailler sa gestion du match et des émotions pour vite faire sa place dans ce championnat. Ils ont quinze jours pour cela, avant la réception de Mérinchal au stade Pakomoff pour un derby qui s'annonce chaud bouillant.
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